Paul Éluard
Paul Éluard (né Eugène Grindel) (1895 - 1952)
Poète français né à Saint-Denis en 1895. Marqué par la Première Guerre mondiale, Éluard se pose en pacifiste militant (Poèmes pour la paix, 1918). En 1920, il rencontre Tzara, Breton, et Aragon, et participe au mouvement Dada avant de partir pour un long voyage autour du monde. À son retour, il rejoint le groupe des surréalistes, sur lequel il exerce, pendant quinze ans, une profonde influence, tout en gardant une approche personnelle de la littérature. Sa rencontre avec Maria Benz (Nusch Éluard) constitue l'un des principaux événements de sa vie. Elle lui inspire trois recueils: Capitale de la douleur (1926), L’amour, La poésie (1929), La verité immédiate (1932).
Exclu du parti communiste en 1933, après sa brouille avec Aragon, Éluard élabore une poésie qui se veut accessible à tous bien que riche d'images et de sous-entendus (Les yeux fertiles, 1936). Il s'engage dans la résistance, tout en poursuivant son activité créatrice (La victoire de Guernica, 1938, Poésie et vérité, 1942 qui contient notamment le poème Liberté). Après la libération et la mort brutale de Nusch (1946), il publie encore de nombreux recueils dans lesquels il évoque son espoir de voir naître une humanité libérée de ses tendances meurtrières. Humaniste passionné, à la fois doux et profond, Éluard laisse derrière lui une oeuvre considérable, qui montre un attachement extrême aux êtres et aux choses, ainsi qu'un immense élan d'amour. Il meurt à Charenton-le Pont en 1952. |