Yat ― Une
Skerx x tayri nnem tawargit ddemx asent
Skerx tifrawin ayyelx, akal ur usin Ma yusi ul inu, ghinn, is ghin a-yyit amun ? Skerx en tigwemma gh itran, ufent ljent ... Ur a sul zêrrax mdden, nkkweni ka sul illan Ghass lli gh rix a kem ghwih gh ufus afasiy, Nssudu flillis nddu s wasif n igenwan Nekcem gisen aghad n tayri nefsi gisnt Ghass an ad tsittit udem d as iyyi tiwit Tasi d wayyâd ur jjin d nekkin at issnen Tiwit tasga nu tldi d ghilli gh n tellit Afus nnem att in igren gh wammas n tillas Rzêmx allen inu, kemmi swant kem tillas, Rzêmx allen inu, tawargit ur a tt neqqway. Bariz 4/3/1971 |
J'ai fait de mon amour pour toi un rêve ; j'y plonge ...
Et m'étant créé des ailes, je me suis envolé. La Terre ne porte pas un aussi haut fardeau Que celui que porte mon âme. L'Espace peut-il le contenir ? Oui, j'ai bâti des demeures sur des étoiles plus belles Que tous les paradis. Je ne vois plus personne, il n'y a plus que nous deux. Quand je voulus te prendre la main droite, Nous enfourchâmes la brise et partîmes pour la lointaine Voie Lactée. Nous flamboyâmes d'amour et nous désintégrâmes. Mais alors tu changeas cette face fascinante ; Tu t'affublas d'une face amère qui m'était inconnue. Tu lacéras mon torse, extirpant ce cœur où tu habites, Tu le jetas dans les ténèbres... Mais j'ouvris mes yeux et vis que le rêve se dissipait ! Paris, 4/3/1971 Traduction de M. Khaïr Eddine, al-Maghrib, n°1063, 21-22/12/1980. |