Una n irafan ― Puits de la stérilité
Una n irafan
iseggwasen ar taddumen gh una n irafan krzen gh idmaren n mdden tammara n ussan issu t urchach n tudert s usetci n ufûd ur jjun lâh amud ulili d uferzîz mqqar ur lin atig immghi bedda wakal iseggwasen ar agh addren ur nessin i mit mdden hûcen netta ka ad asen ikksen ad allan tifawin tazat amarg as ttun imik aseqsi n dar uzenzûm ighwi t udêrdûr ibid uneli ittyagal s izûran n fad. |
Puits de stérilité
Nos années goutte à goutte dans des puits toujours secs Et sur tous les poitrails des sillons de misère Où le crachin des jours dépose un sel fatal. Ah, çà ! Jamais ne manquent les semences De l'amer laurier-rose et de la coloquinte: Inutiles, vénéneux ? Le sol les produit mieux. "Le passé informe" - Nous ne savons plus sur quoi! La danse collective n'a lieu qu'afin d'enrayer les pleurs; Lampions, scansion, chansons pour s'anesthésier La demande des muets, un sourd s'en est saisi; La nuque se brise, garrottée dans les liens de la stérilité. Traduction de Claude Lefébure Méditerranéennes n°11, hiver 1999/2000 |
Les puits de la soif
Les ans s’instillent, Dans les puits de la soif. Cultivent la peine des jours, Dans les cœurs. Abreuvée d’une bruine de vie, Par le venin de l’exode. Laurier-rose et coloquinte, Quoique futiles; Y sont en abondance, Les ans nous évoquent, On ne sait point a qui? On dansait en quête. D’éviter les pleurs, Par incandescences, clameur Et chant; On oubli peu, Le muet s’adresse au sourd, Et la raison s’arrête; Suspendue aux racines de la soif. |