Taketbiyt ― La Koutoubia
Taketbiyt hati terghamt
gis a tifawin Tgan ixef gh igenna zun d aggu mac nettat trêza imasen n uzemz Ajjawu ttnerat Taketbiyt biddent ar ax takka timitar N willi zrinin, willi ugrenin isendâr Lulen gh udrar fughend asafu gh ufus Agharas d ugayu fawen, ul iga azâwâd Tedduhda ddunit Itran zêman, adên Tarikt a ten yusin F nnig igenwan Waxa tghawalen ma wer illin agharas Taketbiyt ghikkad rmint ur at issihîl Ulus ikka yas adâr azemzîy nnag Tga zun d igh ur ighwi uzûr nnes akal ad Tra nit as tt iddel uzemz s tillas nnes Ghemkli iddel willit iskren kcmen akal Taketbiyt gam nnem gan ghila tallasin Isetmam d kemmi d itran a tent issen Igh d ghayd am issutlen han ur igi yat Taketbiyut i Rebbi bidd sul Ad ur iqnêd ul nnem Azûr n gam sul idder gitenx Iqqand i yan iddren a sul isawal Mqqar akw ran as mdden a t ittu wawal Kemmin a yegan inigi f wawal ad nnix Tiddi nnem a yekfisen gh ul inu mayad Tgit anzâr d wamud iwula gh ufus Igh illa udêrf Mnaggaren iwulla krzent Taketbiyut i Rebbi bidd eg inig fellax… Wirgan, 27 ghuct 1971. |
La Koutoubiyya, vous y étincelez
Lumières! Son sommet se perd dans le firmament Comme la fumée, mais elle, Elle a défié l’usure du temps, Elle a battu les tempêtes. La Koutoubiyya est debout. Et nous livre les signes Des ancêtres Ceux qui ont surclassé les obstacles. Nés dans les montagnes, ils en sortirent Le tison à la main, La tête et la route iluminées, Le cœur enflammé. La terre a tremblé Les étoiles apeurées tombèrent malades. La scelle les porte au-dessus des cieux Voir des espaces Où ne mène nul chemin. La Koutoubiyya, aujourd'hui, hélas, Elle est indifférente Aux détritus envahissant son socle Elle est écrasée de mépris Comme si elle n’avait pas pris racine dans ce sol. Elle désire même être ensevelie Par les ténèbres du temps Comme elles ont enseveli ses bâtisseurs sous terre. Koutoubiyya, ton passé Est aujourd'hui mythe. Tes sœurs et toi Et les étoiles, vous le connaissez. Tous ceux qui t'entourent Sâche qu’ils ne valent rien. Koutoubiyya, je t'en supplie, reste encore debout. Ne te désespère pas Ton coeur. La racine du passé est toujours vive en nous. Il faut que celui qui vit Continue de parler, Même si les hommes lui veulent D’être oublié par la parole. C’est toi le témoin De mes propos-ci. Ta stature les a semé dans mon cœur. Tu es la pluie et la semence, la charrue entre les mains. En temps de labour, Les charrues se sont rassemblées et ont labouré Koutoubiyya, je t’en supplie Sois debout Sois notre témoin. |