La poupée
L’année où il ne pleut pas, les petites filles ou quelques femmes prennent une cuillère. Elles la vêtent d’habits de femme, la parent jusqu’à ce qu’elle ressemble vraiment à une femme. Une enfant la prend alors et toutes les filles l’accompagnent jusqu’à la porte des maisons en disant : « Ô fille de la cuillère, nous croyons et avons foi en Dieu et en l’autre monde qu’il y aura de la pluie. » Elles font aussi le tour de toutes les maisons du village. Elles rassemblent les dons et les cadeaux (céréales) qu’elles ont reçus, les broient et en général en font un couscous. Les enfants le mangent. |
Ult lghwnja
Asggwas nna gh ur illi unzâr, da ttasint tjijatin ngh kra n tmghart, yan ughnja. Lsnt as ilbâd n tmgharin, hîyylnt as, ar d igh tga zund kra n tmghart. Ar tt ttasi yat thêcmit, munnt didas tjijatin s imi n tgmmaw, ar ttinint : « A ult lghwnja, numn s rbbi d ta da izgan, a yili unzâr. » Ar d kullu kknt tigmmaw n tmazirt s dghmkann. Aynna umzênt, ar t smununt, zdênt t, skrnt gis lmàruf. Ccn t ijijan. |
Pierre Amard, Textes berbères des Ayt Ouaouzguite (Ourzazate, Maroc), édités et annotés par Harry Stroomer, Édisud, Aix-en-Provence, 1997.
[transcription adaptée par Mondeberbere.com]
[transcription adaptée par Mondeberbere.com]