Mondeberbere.com
  • Accueil
  • Tasekla / Littérature
  • Amzruy / Histoire
  • Tagherma / Civilisation
  • Contact
  • Accueil
  • Tasekla / Littérature
  • Amzruy / Histoire
  • Tagherma / Civilisation
  • Contact
Search by typing & pressing enter

YOUR CART

Photo
Ilul Farid Mohamed Zalhoud gh useggwas n 1959 gh Waday ilan gh tseggiwin n Tefrawt. Ar isseghra tafransist yeg iggi n uya amedyaz d unazûr. Ar ghilad yiwes gh kigan d twuruwin izdin d usnulfu amazigh, mkan af yumêz aseggwas n 1997 Atig n Said Sifaw, d watig agraghlan n Abdelkrim El Khattabi ittuzêlayen i usnulfu gh useggwas n 2000 d win tmesmunt Tamaynut izêlin i isnulfu amazigh gh useggwas n 2001. Gh tama n timedyazin yara Farid Mohamed s tmazight zun d Imerruyen, Takad d Ighd (ittqlen ad ffaghent), ar ittara dagh tamedyazt s tefransist, Paroles de Paria ad yegan tadla nnes tamezwarut s tutlayt tafransist.

Farid Mohamed Zalhoud est né en 1959 à Aday, Tafraout, Maroc. Il enseigne la langue française, est poète, peintre et sculpteur. Il a obtenu trois prix littéraires. En 1997, il a reçu le prix Saïd Sifaw. En 2000, il obtient le prix du jeune créateur du Grand prix international Abdelkrim Khattabi, en 2001, le prix Tamaynut. Il a composé une trilogie poétique en amazigh intitulée : Imerruyen, takad, ighd (Étincelles, feu, cendres, en attente d'édition). Parole de paria est son premier recueil en français.

Farid Mohamed Zalhoud was born in 1950 in Aday, Tafrawt in Morocco. A French language teacher, he is also a poet, a painter and a sculptor. He is the recipient of three literary prizes: the Said Sifaw prize in 1997, the Abdelkrim Khattabi International Grand Prize for Young Creator in 2000, and the Tamaynut Prize in 2001. His poetic trilogy in Amazigh titled Imerruyen, takad, ighd (Sparks, fire, ashes) is pending publication. “Words of a Pariah” is his first collection of poems in French.
PAROLE DE PARIA

         
à Jamal Chahid

Je suis la voix des intouchables
Et sans prier dans le désert
Je suis la voie ultime des hères
Aux verbes acerbes irréprochables
Minerve assagit ma verve
Ma muse m’amuse et point n’est serve

Je suis la voix des intouchables
Peiné mais pas battu ni las
Je suis la voie ultime des hères
Leur semant la vie de lilas
Et apaisant d’inouïes misères
Mes vocables sont irrévocables

Je suis la voix des intouchables
Sismique stoïque et justicière
Je suis la voie ultime des hères
Sinueuse et impraticable
Je suis pour eux l’auguste rose
ils sont pour moi la juste cause

© Association Anoual. Tous droits réservés.
PATIENCE, ARGANIER
 
         
à Ahmed Amal

Chaos granitiques où retentissent les échos
De mes complaintes : plaidoyer d’arganier
Point ne sont dans le même panier
Le barde, le garde forestier et l’ânier
La noix de Spinoza (Afeyyich) diffère de celle de coco
Chameaux, chèvres, joutez-nous le camp
Écureuil, veuillez sage rongeur, fertiliser les champs
Patience, mon arbre rabougri épineux, viendra le temps
Où se tairont bredouilles les bouches qui se lèchent les
Babines
Goinfres, boulimiques, alléchés par ton huile mijotant les
Combines
Patience, arbre ancestral séculaire
Les voleurs de poule, de bijoux et de langue millénaire
Je les renvoie paître loin de toi comme témoin défendeur
Sache que, nonobstant les épines, je t’étreins en profondeur


© Association Anoual. Tous droits réservés.
POUR L'ASSOIFFÉ ET LE MORT

          à Mohamed Sahnoun

Silence
On tourne rond
Autour d’une lueur d’espoir
D’Histoire exclue
La tranche lue et relue
Célèbre les rois mais jamais une reine
À la tête d’armada qui circule en mes veines
Ère révolue des hères irrésolus
Opulence
Cela sent bon
Le derrière et la boule d’un bédouin sous zéro
Histoire de dilater la rate
D’une peuplade disparate
Assise sur une natte de jonc ou un braséro
La franche rime
Qui de mes lèvres se suicide
Clamant le lâche génocide
Moi qui brûle ma quarantaine
Dans une bière à griserie incertaine
J’envie les morts
Assoiffés d’innocence

© Association Anoual. Tous droits réservés.
À L’INSU DES USURPATEURS

          à Hawad

Sous la tente l’attente n’a que trop duré
Que de couleuvres avalées, que d’outrages endurés
Le sirocco hurle rageant de ses mouvantes poussières
Sachez tyrans que nous avons nos meurtrières
Quand la tente de la tante Targuie craque
Touchez pas à mes Tifinagh c’est le poème que je braque
La caravane avale des dunes vers Tanout émouvantes
Retrouvailles
L’outre s’emplira d’eau vaille que vaille
Et le méhari blatère
Car là reverdit la terre
Ouvre-toi Sésame ce qu’on s’est régalé
De la bouillie d’orge ancestral inégalé
À l’insu de l’Occident
Qui par accident
Nous fait don de riz charançonné
Et les États fantômes que la bêtise a tronçonnés
Mes frères ICHOUMAR sont aux aguets et aux armes
Tel KOKAYAD notre AZAWAD ils défendent
Ainsi que toute TAMOUJARA veuve en larmes
Car ce n’est que d’eux et moi que les lumières dépendent

© Association Anoual. Tous droits réservés.

Powered by Create your own unique website with customizable templates.