Jenbilyi ― Gennevilliers
Janbiyyi idelt umedlu
Ma gis idel Tirrugza Tammara D tgudî gh ulawen ! Tarwa n tmazirt inu gis Ur myaren Turru ten a tafukt Amedlu ur t myaren Tayri n tmazirt, Ayt dar A ten izzugn. Ar kwen nqqan, a wussan, Ay iseggwasen. Yan wass as a tteqqlen Ur d lkimen. Janbiyyi suss amedlu. Ha tafukt ! Lûh s unezgum. Asi tumert gh ifassen. Ur yaggug gh ussan nnex, Ass mqqurn Bariz, Ghuct, 1969 Timitar, page 13 |
Gennevilliers, les nues l'ennoient
Mais qu'est-ce qui s'y noie ? Toute une humanité, la peine et le tourment au cœur. Ceux de mon sol point ne s'adaptent - Soleil ! Toi tu les enfantas ; l'ombre désacclimate - C'est l'amour du pays qui les expatria. Et vous les jours, les années : tout ce temps à tuer Quand eux n'espèrent qu'une aube, qui ne vient pas... Secoue la chape, Gennevilliers! Là, le soleil est là ! Ébroue-toi des langueurs Et puise à l'allégresse ! Il n'est pas si lointain ce jour d'entre nos jours Géant. Traduction de Claude Lefébure Méditerranéennes n°11, hiver 1999/2000 |
Gennevilliers dans ton voile de brumes,
Que voiles-tu ? Vaillance, tourment, chagrin des coeurs Les fils de mon pays n'y trouvent pas l'accoutumance, Tu les as engendrés, soleil, ils ne peuvent Vivre ainsi dans les brumes. En cet exile les ont bannis L'amour des proches, l'amour du sol natal. Et que meurent les jours et que meurent les ans Le jour de leurs espoirs n'arrive pas. Gennevilliers secoue tes brumes ! O soleil te voilà ! Dépouille toi de ta tristesse ! Elève entre tes mains la liesse ! Vois approcher des jours de notre vie, le jour glorieux ! Traduction de Paulette Galand-Pernet |