Préface
Un Maghreb d'abord maghrébin. Une évidence. Le Maghreb serait-il autre chose que lui-même ? Et pourtant, l'auteur de ce livre a tenu à le préciser, car au fil du temps, le Maghreb a cessé d'être autre chose que lui-même, tantôt rivé à l'Occident, tantôt à l'Orient. Et c'est certainement sa spécificité géographique et partant historique qui l'a fait ballotter indéfiniment. Chafik, dispose d'une arme - le terme n'est peut-être pas heureux - pour rappeler le substrat culturel et historique du Maghreb une survivance, historique et sociologique, qui a préservé l'âme secrète du Maghrébin, pour reprendre l'expression de Robert Montagne, c'est la langue tamazight. Lorsqu'elle a été altérée par les facteurs d'érosion, elle a habité le dialectal maghrébin, qui emprunte à l'arabe (le lexique), ce qu'elle veut préserver à la tamazight (la syntaxe et la phonétique). Mais là n'est pas le propre de ce livre. Chafik s'est abondamment étendu sur cette question dans un livre sur le dialectal marocain publié par les soins de l'Académie du Royaume.
Ce sont des articles épars, que le Centre Tarik Ibn Zyad a rassemblés pour les rendre accessibles aux chercheurs. Ils traitent de la langue, de la culture, de l'histoire, mais aussi de l'éducation. Chafik l'académicien, se mue en pamphlétaire, sans connotation péjorative aucune à ce terme, sous le pseudonyme de Mohouch. Un humoriste berbère, illettré mais non dénué de bon sens, que Chafik ressuscite, en donnant à son âme une forme savante. Mais ne nous y trompons pas, c'est toujours Chafik qui parle, en usant de son érudition et de sa maîtrise, avec un égal bonheur, du français et de l'arabe.
C'est la preuve, osons le dire, de la possibilité de multilinguisme. Cela relève du possible, voire de l'indispensable. Car si le Maghreb présente une spécificité certaine, il a toujours été ouvert aux différents apports culturels et civilisationnels, qu'il a brillamment nourri.
Dernier mot, le Centre de Tarik Ibn Zyad en publiant ce livre de Chafik rend hommage à l'homme, et à son œuvre. Chafik a accompli un travail gigantesque, en préservant ce qui pourrait être préservé de la langue berbère, pour reprendre son expression. Nous nous rappellerons toujours, le jour où cet homme frêle, mais à la démarche certaine, est venu rendre visite au Centre Tarik Ibn Zyad fraîchement créé. Le Centre était à peine viable, titubant à chaque détour. Chafik est venu encourager cette initiative. Il a partagé notre rêve en sirotant son café, qu'il voulait azgen s uzgen, tout en observant le tout jeune Mounir Kejji, pianotant sur son clavier. Ce livre devait voir le jour il y a de cela longtemps. Sachons gré à toutes les personnes qui ont rendu ce travail possible.
Ce sont des articles épars, que le Centre Tarik Ibn Zyad a rassemblés pour les rendre accessibles aux chercheurs. Ils traitent de la langue, de la culture, de l'histoire, mais aussi de l'éducation. Chafik l'académicien, se mue en pamphlétaire, sans connotation péjorative aucune à ce terme, sous le pseudonyme de Mohouch. Un humoriste berbère, illettré mais non dénué de bon sens, que Chafik ressuscite, en donnant à son âme une forme savante. Mais ne nous y trompons pas, c'est toujours Chafik qui parle, en usant de son érudition et de sa maîtrise, avec un égal bonheur, du français et de l'arabe.
C'est la preuve, osons le dire, de la possibilité de multilinguisme. Cela relève du possible, voire de l'indispensable. Car si le Maghreb présente une spécificité certaine, il a toujours été ouvert aux différents apports culturels et civilisationnels, qu'il a brillamment nourri.
Dernier mot, le Centre de Tarik Ibn Zyad en publiant ce livre de Chafik rend hommage à l'homme, et à son œuvre. Chafik a accompli un travail gigantesque, en préservant ce qui pourrait être préservé de la langue berbère, pour reprendre son expression. Nous nous rappellerons toujours, le jour où cet homme frêle, mais à la démarche certaine, est venu rendre visite au Centre Tarik Ibn Zyad fraîchement créé. Le Centre était à peine viable, titubant à chaque détour. Chafik est venu encourager cette initiative. Il a partagé notre rêve en sirotant son café, qu'il voulait azgen s uzgen, tout en observant le tout jeune Mounir Kejji, pianotant sur son clavier. Ce livre devait voir le jour il y a de cela longtemps. Sachons gré à toutes les personnes qui ont rendu ce travail possible.