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L'arganier : une providence du Maroc
Zoubida Charrouf
[Publié dans Splendeur du Maroc, Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren, Belgique), éd. Plume, Paris, 1998.]
[Publié dans Splendeur du Maroc, Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren, Belgique), éd. Plume, Paris, 1998.]
L’arganier (Argania spinosa (L.) Skeels, Sapotaceae), est un arbre endémique au Maroc où il occupe une superficie de 28.000 ha. II constitue la deuxième essence forestière du pays, après le chêne vert et juste avant le thuya. C’est un arbre qui peut vivre de 150 à 200 ans. II est très résistant à la sécheresse et à la chaleur et s’adapte à presque tous les sols. L’arganier pousse à l’état sauvage et en abondance dans les zones arides et semi-arides du Sud-Ouest marocain. L’arganier joue un rôle irremplaçable dans l’équilibre écologique et dans la préservation de la biodiversité. Grâce à son système racinaire puissant, il contribue au maintien du sol et permet de lutter contre l’érosion hydrique et éolienne qui menace de désertification une bonne partie de la région.
L’arganier présente également un grand intérêt économique car c’est un arbre à usages multiples. Chaque partie de l’arbre est utilisable et est une source de revenus ou de nourriture pour l’usager : le bois est utilisé comme combustible, les feuilles et les fruits constituent un fourrage pour les caprins et les camelins, et l’huile extraite de l’amande est utilisée en alimentation humaine et en médecine traditionnelle. L’arganeraie assure ainsi la subsistance de quelque 3 millions de personnes et fournit plus de 20 millions de journées de travail. L’huile d’argan constitue le produit principal de l’arganier. Elle est extraite de l’amande par des femmes, selon des méthodes ancestrales. C’est une huile riche en acides gras insaturés (80%). Elle est de type oléique linoléique, le pourcentage en acide linoléique dépasse les 32 %. Elle est relativement riche en vitamine E et en antioxydants. Outre son utilisation alimentaire, l’huile d’argan est utilisée pour les soins corporels, dans le traitement de l’acné juvénile, de la varicelle et des rhumatismes. Elle présente des propriétés hypocholestérolémiants et est indiquée chez les patients présentant des risques d’artériosclérose.
Malgré cela, on observe une régression alarmante des arganeraies, aussi bien en surface qu’en densité. En moins d’un siècle, plus du tiers de la forêt a disparu et la densité moyenne de la forêt est passée de 100 a 30 arbres par ha. Pourtant, tous les travaux de recherche montrent que l’arganier n’est pas un fossile en voie de disparition, mais au contraire un arbre d’avenir pour certaines zones arides. II devient, pour cette raison, impératif de conserver ce rideau vert aux portes du Sahara.
L’arganier présente également un grand intérêt économique car c’est un arbre à usages multiples. Chaque partie de l’arbre est utilisable et est une source de revenus ou de nourriture pour l’usager : le bois est utilisé comme combustible, les feuilles et les fruits constituent un fourrage pour les caprins et les camelins, et l’huile extraite de l’amande est utilisée en alimentation humaine et en médecine traditionnelle. L’arganeraie assure ainsi la subsistance de quelque 3 millions de personnes et fournit plus de 20 millions de journées de travail. L’huile d’argan constitue le produit principal de l’arganier. Elle est extraite de l’amande par des femmes, selon des méthodes ancestrales. C’est une huile riche en acides gras insaturés (80%). Elle est de type oléique linoléique, le pourcentage en acide linoléique dépasse les 32 %. Elle est relativement riche en vitamine E et en antioxydants. Outre son utilisation alimentaire, l’huile d’argan est utilisée pour les soins corporels, dans le traitement de l’acné juvénile, de la varicelle et des rhumatismes. Elle présente des propriétés hypocholestérolémiants et est indiquée chez les patients présentant des risques d’artériosclérose.
Malgré cela, on observe une régression alarmante des arganeraies, aussi bien en surface qu’en densité. En moins d’un siècle, plus du tiers de la forêt a disparu et la densité moyenne de la forêt est passée de 100 a 30 arbres par ha. Pourtant, tous les travaux de recherche montrent que l’arganier n’est pas un fossile en voie de disparition, mais au contraire un arbre d’avenir pour certaines zones arides. II devient, pour cette raison, impératif de conserver ce rideau vert aux portes du Sahara.